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Main basse sur le génome
Le 01 d�cembre 2008
Paru dans Paris-Match : "Flibustier des sciences", critique du livre « Main basse sur le génome » de Frédéric DARDEL ET Renaud LEBLOND, éditions Anne CARRERE.
Au large de Tahiti, au fond des cales d’un yacht baptisé « L’Apprenti-Sorcier », un vieux loup de mer au look buriné poursuit sa quête du Graal : reconstituer synthétiquement la vie à partir des données qu’il écope dans l’océan, puis analyse dans un laboratoire flottant à faire pâlir d’envie la NASA. Non, ce n’est pas le scénario du dernier blockbuster d’Hollywood. Mais une histoire vraie qui se poursuit à la minute où vous lisez ces lignes, la saga d’un flibustier de la science très voisin de l’abominable Olrik de La Marque Jaune — jusqu’à son nom, Craig Venter, qui semble sorti d’une BD. Rien d’un pseudo ! Et sa société de biotechnologie, authentique elle aussi, la richissime Celera, a bel et bien rendu zinzin plusieurs prix Nobel de biologie, donné des sueurs froides à Bill Clinton et Tony Blair, enfin carbonisé les fabuleuses avancées de la recherche française, en trois coups de cuiller à pot, tant fut abyssale l’inconscience de nos politiques. L’enjeu était pourtant colossal : rien moins que le décryptage du génome humain, le grand livre de nos vies inscrit dans notre ADN. Pour parvenir au sommet de la gloire tout en amassant un Himalaya de dollars, l’ancien cancre Craig Venter n’a jamais été à court de complots, coups bas et coups médiatiques et l’on comprend que Frédéric Dardel, docteur en biologie moléculaire, et Renaud Leblond, directeur de la Fondation Jean-Luc Lagardère, se soient passionnés pour sa figure au point d’en faire le héros de leur extraordinaire thriller scientifique Main basse sur le génome ( Ed. Anne Carrère) Un document, pas un roman, où il n’est question que de séquençages, rétrovirus, pseudogènes, ADN, LEEM, HERV et autres GLO. Mais miracle : on comprend tout. Et mieux encore, scotché à son canapé, on tremble, on frémit, on palpite, mais horreur ! au dernier moment, ressurgit toujours l’abominable Craig Venter et son homo sapiens de synthèse, tandis qu’on se demande à toutes les lignes : mais bon sang, que fait la police ? Et surtout, à quand le film ?
Au large de Tahiti, au fond des cales d’un yacht baptisé « L’Apprenti-Sorcier », un vieux loup de mer au look buriné poursuit sa quête du Graal : reconstituer synthétiquement la vie à partir des données qu’il écope dans l’océan, puis analyse dans un laboratoire flottant à faire pâlir d’envie la NASA. Non, ce n’est pas le scénario du dernier blockbuster d’Hollywood. Mais une histoire vraie qui se poursuit à la minute où vous lisez ces lignes, la saga d’un flibustier de la science très voisin de l’abominable Olrik de La Marque Jaune — jusqu’à son nom, Craig Venter, qui semble sorti d’une BD. Rien d’un pseudo ! Et sa société de biotechnologie, authentique elle aussi, la richissime Celera, a bel et bien rendu zinzin plusieurs prix Nobel de biologie, donné des sueurs froides à Bill Clinton et Tony Blair, enfin carbonisé les fabuleuses avancées de la recherche française, en trois coups de cuiller à pot, tant fut abyssale l’inconscience de nos politiques. L’enjeu était pourtant colossal : rien moins que le décryptage du génome humain, le grand livre de nos vies inscrit dans notre ADN. Pour parvenir au sommet de la gloire tout en amassant un Himalaya de dollars, l’ancien cancre Craig Venter n’a jamais été à court de complots, coups bas et coups médiatiques et l’on comprend que Frédéric Dardel, docteur en biologie moléculaire, et Renaud Leblond, directeur de la Fondation Jean-Luc Lagardère, se soient passionnés pour sa figure au point d’en faire le héros de leur extraordinaire thriller scientifique Main basse sur le génome ( Ed. Anne Carrère) Un document, pas un roman, où il n’est question que de séquençages, rétrovirus, pseudogènes, ADN, LEEM, HERV et autres GLO. Mais miracle : on comprend tout. Et mieux encore, scotché à son canapé, on tremble, on frémit, on palpite, mais horreur ! au dernier moment, ressurgit toujours l’abominable Craig Venter et son homo sapiens de synthèse, tandis qu’on se demande à toutes les lignes : mais bon sang, que fait la police ? Et surtout, à quand le film ?