Quand vous travaillez dans une grande entreprise combien de fois l’entendez-vous dans la journée, cette perfide petite suggestion? Et si c’était d’abord cela, le harcèlement moral : la communication entre salariés peu à peu réduite à sa seule forme électronique, la nécessité de justifier par écrit, et dans l’instant, le moindre de ses faits, de ses gestes, de ses idées? Emmanuelle Friedmann s’est subitement retrouvée plongée dans cet univers-là et n’a pas supporté. Mais pas question de faire une dépression. Se souvenant qu’elle savait écrire, elle s’est mise à croquer, au fil d’une dizaine de chapitres souvent cruels, mais toujours drôles, le quotidien de cette vie sournoisement déshumanisée. Caméra café version livre, ça manquait ! Précipitez-vous : je suis sûre que vous allez reconnaître votre patron et l’affreux collègue qui cherche à vous dégommer depuis deux ans ! Vous pouvez aussi imiter Emmanuelle et compléter sa série de portraits. Mieux qu’un Prozac ! Et moins cher qu’une visite sur le psy !